Une troisieme voie stratégique
La troisième voie construite entre Kénitra et Casablanca fait partie des grands
chantiers de modernisation du réseau ferroviaire. Sur cet axe économique majeur
qui relie entre eux les principaux pôles urbains du pays, cette nouvelle voie fluidifie
réellement le trafic et permet d’augmenter la cadence des trains. En effet, sur ce
tronçon très sollicité circulent tous les trains en provenance de Tanger au nord,
d’Oujda à l’est et de Casablanca au centre. Cette nouvelle voie répond d’une part
aux besoins du trafic voyageurs, déjà en hausse depuis l’avènement de la grande
vitesse, et renforce, d’autre part, le transport du fret entre les zones portuaires
et logistiques de Casablanca, Kénitra et Tanger Med.
Pour gagner en fluidité, les deux voies existantes ont été entièrement remises
à niveau et modernisées. Tout le système d’exploitation a été également modifié.
Adaptées à la technologie des trains à grande vitesse, les trois voies bénéficient
de nouveaux équipements de signalisation, d’installations et de matériels dernière
génération, qui permettent de faire circuler sur chacune d’elles dans les deux sens,
aussi bien un train à grande vitesse qu’un train navette ou un train de
marchandises. Enfin, pour des raisons de sécurité, elles ont été entièrement
clôturées de part et d’autre tout au long de leur tracé.
Chantier phare de la ligne, le tunnel de Rabat-Ville, seule portion à n’être pas
triplée, a été entièrement rénové. Conçu heureusement pour deux voies
dès sa construction en 1924, ce tunnel presque centenaire méritait une
complète réhabilitation. C’est aujourd’hui un tunnel neuf, long de 1 200 mètres.
Sa structure est enrobée d’une coque de béton recouvrant des bandes
qui drainent l’eau de pluie, alors que celle-ci attaquait peu à peu la structure
intérieure. Une véritable prouesse technique puisqu’il a fallu encore mener
ces travaux sans perturber le trafic quotidien des trains.
Entre Rabat et Casablanca, la troisième voie comporte également quatre
nouveaux viaducs, qui enjambent successivement l’oued Ikem, l’oued Cherrat,
l’oued Nfifikr et l’oued El Maleh. Les difficultés de ce chantier ont consisté
essentiellement à opérer en milieu urbain, à assurer la sécurité des riverains
et à maintenir la circulation des trains à 160 km/h tout en effectuant des travaux
de génie civil de grande ampleur. Les trésors d’ingénierie déployés pour la
construction de cette ligne permettront de faire rouler un train toutes les dix minutes.
EN CHIFFRES
4,5 milliards de dirhams
c’est le coût de la mise à niveau du triplement de la voie entre Kénitra et Casablanca
2,5
ce que le triplement de la ligne Kénitra-Rabat a multiplié en capacité de transport
La modernisation du réseau ferroviaire
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